Publié dans Politique

Crédit pour investissement - Le projet « Fihariana » offre un taux d’intérêt réduit

Publié le mardi, 12 avril 2022


Réajustement avantageux. C’est en ce sens que l’on pourrait définir les ambitions de la deuxième phase du projet « Miarina by Fihariana » qui vient d’être présenté, hier à Ankorondrano à l’occasion d’un compte rendu effectué par les responsables de la première phase du projet. A la base, le crédit Miarina était essentiellement destiné à répondre aux attentes du secteur privé de manière à ce que ce dernier puisse avoir la possibilité de recourir à un crédit à taux réduit de moitié pour survivre et faire vivre leurs ressources humaines durant la crise de la Covid où les activités ont été ralenties ou stoppées nettes pour certains. Miarina, à l’époque, s’adressait alors uniquement à des entreprises en mal de trésorerie en guise de fonds de roulement en complément des finances des entreprises. A présent, avec un retour progressif des activités à la normale, Miarina dans sa phase numéro 2 se donne alors comme ambition d’offrir un crédit pour investissement à l’endroit des entreprises dont les besoins correspondent à cela. Après la survie, les entreprises peuvent à présent penser au développement de leurs activités grâce à ce crédit à hauteur de 8% du taux d’intérêt. Avec ce taux réajusté et une période de remboursement s’étalant à vingt-quatre mois, le prêt de la banque permet également aux clients de jouir d’un différé de six mois, concernant l’échéance de remboursement. L’assouplissement des procédures d’octroi du prêt, le raccourcissement du délai de traitement et le déblocage rapide sont de mise pour alléger les entreprises dans leurs démarches, compte tenu de l’urgence. Les clients de la banque qui ont une ligne de crédit à court terme ou les entreprises en difficulté ayant d’autres formes d’engagement en cours peuvent ainsi bénéficier des mesures particulières qui ont été prises pour répondre à leurs demandes exceptionnelles. « Nous avons décidé de prendre ce tournant en accordant des crédits pour investissement afin de booster la relance des activités des PME. Par ailleurs, le taux de casse assez faible enregistré pour la phase 1 de Miarina nous a encouragé en ce sens », s’enthousiasme Valérie Zafindravaka, secrétaire exécutif de Fihariana. En effet, le taux de casse enregistré ne dépasse pas les 5% pour la première phase du projet qui a pourtant pu bénéficier à près d’un millier d’entreprises avec une enveloppe de plus de 60 milliards d’ariary. Dans le projet Miarina, les autorités, à travers le programme Fihariana, se sont associées avec les banques BOA et BNI Madagascar. Ainsi, malgré la disponibilité des fonds et ces mesures d’allègement de la procédure, les soumissionnaires au prêt doivent se conformer à des critères de sélection. Cependant, certains opérateurs expliquent qu’ils rencontrent certaines difficultés sur ces critères d’éligibilité dans le programme. Pour leur part, les responsables du programme sont toujours prêts à continuer les discussions au niveau sectoriel avec les groupements professionnels, afin d’adapter la solution de financement par rapport au profil de ces derniers. Par ailleurs, pour élargir la portée de ces solutions de financement, des partenariats sont actuellement concoctés avec les institutions financières.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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